Toutes les nuits, nous rêvons, et plusieurs fois par nuit. Même si nous ne conservons pas toujours le souvenir de nos rêves, chacun d’entre nous en avons fait l’expérience. Nous savons que priver une personne de rêver, nuit à son équilibre physique et psychique. Une expérience avec encéphalogramme menée par le Dr Kleitman en 1953 montre que priver des personnes de sommeil paradoxal (phases où les rêves se produisent) provoque, à l’état d’éveil, tout d’abord une irritabilité, puis si on poursuit l’expérience, des hallucinations. C’est dire l’importance des rêves pour notre bon équilibre. Chaque nuit nous nous ressourçons, et la source nous communique quelque chose : la nourriture spirituelle, psychique dont nous avons besoin pour poursuivre notre chemin.

Les rêves nous donnent l’accès à un ancrage intérieur. En se manifestant, ils cherchent à participer à notre vie, à nous dire des vérités profondément intimes en utilisant un langage premier mais oublié, celui des symboles et des archétypes. Si nous sommes réceptifs aux images qui viennent nous toucher, elles nous fécondent et initient un mouvement intérieur.

La souffrance, souvent une crise personnelle ou relationnelle, a pour fonction de nous ramener vers notre intériorité, vers notre âme.

Cette expérience immédiate de l’inconscient nous invite à nous interroger sur notre vie, à faire un pas de côté, prendre un peu de recul, donner une perspective de guérison sur notre histoire personnelle. Le travail du rêve est un travail d’orientation qui nous vient de l’intérieur, qui forme le chemin, la condition de notre naissance, de notre relation au monde. Qu’est-ce que le rêve veut amener à la conscience ? Qu’est-ce que ça veut dire de ma vie, de qui je suis. Qu’est-ce que ça cherche à nous dire.

Le rêve est façon de conduire notre vie et un partenaire de travail, et en se posant comme une irrévérence aux repères de notre logique raisonnante, il fournit la guérison intérieure.

Alors que notre insertion dans notre vie ordinaire nous impose de nous situer par rapport à des données stables, identifiées, l’activité onirique repose sur de constantes modifications des formes, d’un jeu continu de transformation, déformation et reformation créant une dynamique formelle.

On pourrait prendre cette métaphore pour illustrer le rêve : c’est un vieil homme ou une vieille femme qui vit en nous et qui connaît le secret de nos parents, de nos grands-parents…. et de toute la lignée de nos ancêtres, comme si cette personne vivait dans une autre dimension. Si un rêve est marquant, c’est que le vieil homme ou la vieille femme a pris les grands moyens pour nous faire comprendre quelque chose de nous.

Le rêve nocturne me révèle des messages sur moi-même.

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